L’équipe AIME a obtenu le soutien du CNRS du programme ECosphère COntinentale et COtière de l’action thématique Microbien pour le projet TOP-DCM "Adaptation du compartiment microbien d’un microcosme de sol surfacique multicontaminé exposé à un polluant industriel majeur : le dichlorométhane". Ce projet d’une durée de 24 mois est coordonné par Françoise Bringel (CNRS, HdR) en partenariat avec le groupe de Gwenaël Imfeld au sein du LHyGES (UMR 7517 CNRS) à Strasbourg.
Ce projet abordera de façon inédite la réponse adaptative du compartiment microbien au dichlorométhane (DCM), un composé à un atome de carbone simple et le solvant industriel halogéné le plus utilisé aujourd’hui encore (environ 130000 tonnes par an en Europe). Ce modèle servira à mettre en évidence, comprendre et exploiter l’énorme potentiel développé dans le monde microbien pour la dégradation des polluants chlorés, et son application pour la bioremédiation de sites contaminés. L’originalité du projet repose dans la combinaison d’outils de biologie moléculaire (séquençage haut-débit) et de chimie analytique, plus particulièrement de différentes approches isotopiques (stable isotope probing ; compound specific isotopic analysis) pour explorer la diversité des voies de dégradation biologiques du DCM.
TOP-DCM représente un premier pas vers la description d’un « déshalogénome » (ensemble des gènes d’un écosystème impliqué dans l’adaptation et la dégradation de polluants halogénés), et servira à l’identification de nouveaux gènes impliqués dans la déchloration et de nouveaux bioindicateurs pour le suivi et la bioréhabilitation de sites pollués par les composés organochlorés.